1. |
Les saisons distraites
04:23
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Les saisons distraites
C'est effrayant comme les mots parlent
Quand ils ne sont pas commandés
Tiens l'été revient regarde
Le soleil réchauffe les pavés
La tristesse est profonde comme l'eau d'un lac qui dort
Pour trouver des trésors tu y plonges en apnée
Bien loin sous la surface les mots sont sertis d'or
Et l'autre dans la glace a l'air amusé
Il y a des hirondelles
Sur le fil de mes pensées
Je n'ai jamais vu la mer
Ou bien je l'ai oubliée
L'été passant, rien n'a changé
Surprise l'automne revient
Sur les mêmes plages abandonnées
La pluie et les pensées de rien
Dans les couloirs du monde tu fermes à double tour
Des portes sans entrée qui donnent sur tes orages
La nuit des ombres passent et viennent te jouer des tours
Ecrouler d'un seul geste tes vains échafaudages
Je n'ai jamais vu la mer
Ou bien je l'ai oubliée
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2. |
Averse à mi-nuit
05:18
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Averse à mi-nuit
La nuit sans sommeil te réveille assoiffé
Trempé de sueur
Dans ta chambre solitaire où tes idées
S'envoient en l'air
Eperdu tes larmes en plongée sous-marine
Tu t'es jeté
Dans le champ de blé bleu comme un courant d'air
Rageux
Bordée de rose
L'aurore se lève
Derrière ton lit
Et si tu oses
Ne crois-tu pas
Pouvoir dire oui
Le bleu du jour déjà ronge la nuit
Tu conduis
Fou comme un agité sur le périphérique
Détrempé
Le bleu du jour a dévoré la nuit
La tempête
Caressant tes paupières t'a rendu un calme
Ephémère
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3. |
La planche
04:27
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La planche
Se laisser flotter sur le dos
Sur des eaux de glace au goût d'acier
J'ai du sommeil au creux des os
L'horizon refuse d'approcher
Les jours de pluie sans oxygène
Les yeux des foules et leurs questions
La triste enveloppe que je traîne
Sans fin, sans trêve, et sans raison
Des cicatrices dans la lumière
Restes des coups de mes absences
Je laisse enfoui mille pieds sous terre
Ce que je sens et ce que je pense
Hors de ma peau
Mes pensées dépourvues de mots
Hors de ma chair
Je suis allé jusqu'à la gare
Pleurer le départ de mes ombres
J'ai encore rêvé de l'eau noire
Puis j'ai glissé hors du sombre
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4. |
Rivière
03:33
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Rivière
A gauche de mon visage est le soleil
Comme j'aime vivre les yeux plissés
Le vol des oiseaux les sourcils du ciel
Leurs ombres dans le café
Je ne compte plus les jours ni les pluies
Bien loin du regard des dieux
Les noms se confondent comme le jour et la nuit
Le long des silences heureux
Et tout est sans histoire
Tout est sans attente
La nuit pas de feu seulement les étoiles
Au matin toutes dans la mer
Certains vont pêcher à pied ou à voile
D'autres les regardent faire
Je les regarde faire
Je promène mes mains sur les bancs des églises
Au-dessus de ma tête la brume et la bise
Et la cime des arbres est une voûte
J'en écoute les messes secrètes
Et tout est sans histoire
Tout est sans attente
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Heu Paris, France
Heu, c’est un quatuor soudé qui emprunte les chemins du folk-rock pour démêler l’intensité de la vie. Edith, Leïla, Lou et Romane mélangent leurs influences americana à l’intimité de textes poétiques en français. Leurs morceaux planants, parfois orageux, passent de ballades folk contemplatives à des explosions rock de guitares électriques, inspirés de Big Thief, Bertrand Belin, Emma Ruth Rundle. ... more
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